LE PRIX CHRONOS : POURQUOI ?
Ce prix
littéraire est patronné par les ministères de :
& l’éducation
nationale
& Le
ministère de la culture et de la communication
& la
Jeunesse et sports
& des
affaires étrangères
& de
l’agriculture et de la pêche
& de
l’emploi, de la cohésion sociale
& et
par l’association des maires de France
Un prix littéraire, A quoi ça sert ?
Tout d’abord à lire ! ce qui permet aux lecteurs d’enrichir leur
vocabulaire, leurs connaissances et leur sensibilité, d’éveiller leur
imagination, de découvrir leur pays, le monde, de se passionner, de trouver
un peu plus leur identité, etc… Peut-être le jeune lecteur va-t-il acquérir
à cette occasion le goût et la joie de lire…
Par ailleurs,
cela permet d’apprendre à l’enfant à ne pas être neutre face à un livre.
C’est déjà l’encourager à s’entraîner à exercer son sens critique (positif
ou négatif) dont il aura besoin tout au long de sa vie. Exprimer pourquoi il
a aimé, pourquoi il a moins aimé ou pas du tout aimé, quoi de plus
important ?
A St
Dominique, avec tous les CP, certains CE1, CE2 et CM2, nous avons pris un
temps devant chaque livre pour devenir un instant « critique littéraire ».
La tentation est d’abord de raconter le livre, de livrer une réflexion, une
expérience, mais petit à petit, tous se sont centrés sur le livre et sur ce
qu’ils avaient aimé ou moins aimé, ce qui était regrettable ou admirable.
Beaucoup ont
aimé avec plus ou moins d’intensité un titre, l’histoire, une illustration,
tel détail, tel personnage, telle scène, le début, la fin, un moment de
suspens ou de mystère etc…
Parfois
quelques réflexions pertinentes : pour un jeune lecteur, prendre conscience
qu’un auteur fait parfois des fautes de syntaxe, ne pas apprécier les gros
mots dans un livre, (même s’il utilise les mêmes sans sourciller sur la cour
de récréation !!) c’est démontrer qu’il a intégré les règles de vie les plus
élémentaires, les règles d’orthographe et de grammaire. L’un des livres -
« un anniversaire camion » (qui a cependant été primé car l’histoire a plu)
- aura au moins eu le mérite de faire réagir certains enfants sur ce point,
et c’est heureux !
« Ce n’est
pas parce que l’on s’adresse aux enfants que l’on doit verser dans la
médiocrité de livres mal écrits, mal dessinés, infantilisants ou
misérabilistes ». nous dit de façon très juste un éditeur.
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Le thème du prix chronos
Des histoires
sur les grandes étapes de la vie, la vieillesse, la séparation, pourquoi
pas ? Des histoires sur la mort ?.. Voilà qui peut surprendre. Grande est la
tentation d’occulter ce sujet. La mort est un immense mystère – et elle le
restera en dépit de toutes les réponses scientifiques que notre monde
apporte. Parents, enseignants, éducateurs, animateurs, nous sommes très
souvent confrontés aux interrogations des jeunes sur la problématique de
"grandir et vieillir". Ce questionnement se révèle souvent inconfortable,
aussi bien pour les adultes en mal de réponses, que pour les jeunes qui
restent avec leurs questions sans réponses.
Aussi, depuis
1996, la Fondation Nationale de Gérontologie propose le livre comme
médiateur de parole, à travers le Prix Chronos de littérature.
Ecouter des
histoires sur ce sujet est primordial pour s’approprier ce qui fera toujours
mystère. La vie, la mort, l’amour. Tout ce qui fait le chemin de l’homme sur
la terre (naître, grandir, vivre et mourir…) est exprimé dans les livres
nominés par et pour le prix chronos.
Parler de la
mort aide à mieux vivre. L’enfant a parfois malheureusement déjà été ou sera
dans un avenir plus ou moins proche, confronté à la disparition de son
animal ou d’un être cher. A un enfant qui aborde ce sujet par des questions,
on doit donner des réponses. Les histoires apportent une parole différente
de celle de la réalité, de la rationalité. Elles offrent l’occasion d’un
voyage autour du mystère. On croit protéger un enfant quand on élude le
sujet. Les enfants savent, devinent, sentent et ne doivent pas se sentir
exclus et mis en porte-à-faux par rapport à ce qu’ils ont compris.
On sait
combien le jeune enfant veut entendre une parole qui soit authentique, non
truquée, débarrassée de ménagements que nous croyons devoir apporter et de
nos propres peurs.
Par ailleurs,
parler aux enfants des relations avec leurs grands-parents et
arrière-grands-parents leur donnent le goût de l’avenir. Lorsque l’on évoque
la question du vieillissement et la place que l’on a dans une société, on
rejoint très vite des questions existentielles ! On oublie trop souvent que
les grands-parents ont un rôle de témoins, de passeurs et de transmission.
Cette transmission est essentielle dans la construction d’un enfant. C’est
elle qui lui donne ses racines, qui l’aide à s’ancrer pour se projeter.
Donner des racines à un enfant, c’est lui permettre de pousser haut, c’est à
dire d’avoir l’avenir devant lui.
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