Il
était une fois, dans une forêt de l’Inde un chêne solitaire qui voulait un
ami, un arbre ou même un humain. Cela faisait déjà 300 ans qu’il errait
comme une âme en peine. C’est alors qu’une petite fille pauvre, si pauvre
qu’elle allait être vendue comme esclave, pleurait. L’arbre entendit ses
cris et alors qu’elle dormait dans son cachot l’arbre l’enleva. Il se dit :
« Oh comme elle est belle. Ses boucles dorées brillaient comme la lune d’or
dans une nuit de velours étoilée. Ses cheveux cascadaient jusqu’à sa taille,
elle était habillée d’une simple toile crasseuse ». L’arbre la mit sur une
longue branche de son arbre. Il la recouvrit de son voile de feuilles
illuminant son doux visage grâce à la lueur de la nuit. Il toucha du bout
des doigts sa chevelure d’ange. L’arbre s’endormit lui aussi dans la douceur
de cette nuit d’été. Le matin à l’aube, le ciel était de mille couleurs
éclatantes du doré au rosé, du pastel au bleu pervenche. La petite fille
s’appelait Mima. L’arbre avait découvert son prénom à l’aide d’un médaillon
doré qu’elle avait autour du cou. Quand elle s’éveilla elle dit
éberluée :« Où suis-je? Ne me faites pas de mal, je m’appelle Mima et
je … » L’arbre la coupa « je sais, tu allais être vendue comme esclave mais
je t’ai enlevée, ne t’inquiète pas tu es en sécurité avec moi. » Mima
décréta avec soulagement : « Oh merci arbre, comment pourrais-je vous
remercier ? » Elle se jeta au pied de l’arbre en pleurant de joie. L’arbre
chuchota « chut, ne parle pas trop fort sinon les vendeurs d’esclaves
pourraient nous retrouver et te vendre ma pauvre petite ! » La petite ne
sortit aucun mot de sa bouche délicate de la journée. Au soir, l’arbre et
Mima allèrent admirer le coucher du soleil. Comme cela était magnifique !
Quand ils rentrèrent, Mima alla se baigner dans l’eau fraîche et claire de
la rivière, tandis que l’arbre préparait le dîner. Mima allait se baigner
quand elle entendit un petit cri qui provenait d’un fourré. Elle repoussa
les branchages et soudain un bras la saisit et lui mit une cagoule sur la
tête et la poussa dans une cariole et l’emmena au loin. Le chêne qui avait
terminé de préparer le dîner se mit en quête de Mima. Il l’appela de plus en
plus fort mais ne la trouva pas. Une pensée affreuse lui traversa l’esprit :
« Oh non, je crois que les vendeurs d’esclaves l’ont enlevée, ce n’est pas
possible ! » Il partit au village et la retrouva ligotée sur une chaise dans
une cave sombre. « Mima que t’est-il arrivé, tu vas bien ? » Mima dit
apeurée : « Oh mon ami délivre moi. Aie pitié de moi ! » Le grand chêne
décrocha avec une de ses branches le gros cadenas qui la tenait prisonnière.
Le cadenas émit un cliquetis et la porte s’ouvrit. Il lui enleva la corde et
la porta jusqu’à la maison de l’arbre. Il la soigna et la nourrit. Depuis ce
jour aucun vendeur d’esclaves ne l’enleva plus jamais de peur que l’étrange
fantôme qui délivrait Mima ne revienne. Ils vécurent heureux dans cette
forêt merveilleuse
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